Scandale a ARCO


Toutes les années en Février, se tient à Madrid la Foire Internationale d´Art Contemporain, connue sous l´abréviation d´ARCO. Mais lors de la dernière exposition, plus concrètement le 21 Février, il s´y est produit un fait sans précédents en ses trente-six années d´histoire : Elle a été couverte par l´ombre de la censure.
Pour la première fois, l´une des œuvres exposées a été retirée sans explication par IFEMA (Organisme administrateur de l´exposition), concrètement l´œuvre de l´artiste Santiago Sierra, intitulée « Prisonniers politiques de l´Espagne contemporaine ». Après ce saccagement idéologique, la place sur le mur qui lui était destinée demeure vide.
Les mots du directeur d´ARCO, Carlos Urroz, manifestant sa disconformité vis-à-vis du fait et son rejet à la censure n´ont pas suffi à faire taire les nombreuses voix qui signalent qu´il aurait dû démissionner après ce scandale, chose qu´il n´a toujours pas faite.
Après tout ce qui a été dit ces derniers temps sur le droit fondamental à la liberté d´expression, et étant l´Art le moyen d´expression primaire, on pourrait s´attendre à voir s´insurger le reste de galéristes, artistes et critiques de l´entourage d´ARCO a la vue de cet attentat contre la liberté. On pourrait même éspérer voir une nuée d´artistes refusant d´exposer leurs travaux jusqu´à ce que les œuvres censurées ne soient restituées à leur place.
Mais rien de tout cela ne s´est produit, et un seul artiste, de nom Père Llobera, s´est manifesté en faveur de son camarade censuré et a retiré ses œuvres de l´exposition. Les galéristes s´excusent derrière le fait qu´ARCO est avant tout une exposition commerciale, et qu´ils ont besoin de ventes. En ce qui concerne le reste des opinions, elles se divisent entre ceux qui, même indignés devant la censure, ont visité ARCO, et ceux qui, même si ils y voient une stratégie de Sierra pour attirer l´attention du public sur ses œuvres, ont quand même visité ARCO.
Du point de vue des institutions, le seul personnage public qui se soit prononcé contre cette censure a été Manuela Carmena, maire de Madrid, qui a refusé d´assister à l´inauguration et a demandé publiquement la restitution des œuvres censurées. Cependant, personne ne semble l´avoir écoutée.
La conclusion finale de cet épisode est désolante : D´une part, la mise en vue de la pánique des galéristes et artistes de voir s´amenuiser ses bénéfices, ce qui montre que l´argent est au-dessus des valeurs et des droits, que les lois du marché se soumettent a la dite « Ley Mordaza » et, d´une autre part, l´immobilité d´un public qui admet les plus criantes des agressions a la liberté d´expression.


Comentarios

  1. Il semble qu’a l’Espagne n’a pas existé de prisonniers politiques, ni exécutés pour un régime dictatorial, ni aucun point mauvais dans notre histoire contemporaine. Le gouvernement ne veut pas parler et ne veux pas rappeler, et quand dans l’art lequel peut être un moyen pour la revendication, montré quelque chose que peut contrarier visibilisant la vérité, ils le censurent.

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  2. L’art est fondaletelement art. Pour moi l’art réclame des droits, ouvre des esprits. L’art devrait être libre. Puisque si l’art n’est pas libre, n’est pas art.

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